Il fut un temps ,c’était l’été si doux
La silhouette de la dormeuse qui rêve
Avec ce geste de sa main je ne sais ou’
Cherchant la source d’où’ jaillit la sève

Et tout en feuilletant sa belle mémoire
Elle trouve l’éphémère si doux d’un soir
Le long du lit, elle sourit ; la belle
Comme cette venus, l’ endormie
Ajoutée à sa grandeur si naturelle
Comme Ariane en sculpture qui la suit

Ou autre, la dormeuse de Naples des rois
Dont le petit noir meurt dans du blanc
Et sa tête est appuyée sur son bras
Étendue sur drap blanc et coussin si rouge
L’artiste qui la dessine la voit sourire
L’endormie, mais ces lèvres ne bougent

Et ces pieds pliés comme se couvrir
D’une sensation légère de la brise
Qui éveille en elle l’enfoui, qui dort
Et l’artiste de main habile le précise
Sur un décors de ces moments forts