Dors mon enfant dors
Les yeux ouverts je me désole
D’être aussi mal compris de toi
J’ai besoin qu’on me console
Approche vient tout prés de moi
Dors mon enfant dors
J’avale au fil des heures ma vie
Qui n’arrête pas la fuite du temps
La rumeur grandit et s’amplifie
Sur les pentes raides au gré des vents
Dors mon enfant dors
Blottie dans mes bras oublie mon amour
Le marchand de sable qui fuit nos nuits
Je guette impatiente son retour
Sans croire au destin qui nous unit
Dors mon enfant dors
Le poète file la trame de ses mots
Il construit des châteaux en Espagne
Il rêve de voyages le long des cours d’eau
Qui l’éloignent peu à peu de sa campagne
Dors mon enfant dors
Le vent froid du nord gèle mes mains
Je t’offre en gage mon corps meurtri
Suçote ton doigt pour tromper la faim
Je t’offre ma vie pour vaincre l’oubli
Charef