Stupeur dans l'réacteur !
(Poème énervé, énervant, contre la bêtise humaine.)
Voluptés narcissiques,
Aux miroirs buveurs,
De scandales identiques,
A l'abstraite lueur.
Bien perché sur ma frime,
Je saigne de plaisir,
Voici venir l'abîme,
De mon sublime rire.
Je marche sans rancune,
Sur vos consciences molles,
Hilare d'essence brune,
J'aime les gens qui s’immolent !
Stupeur !
Les yeux dans l' réacteur !
Stupeur !
Venin coule de mon cœur !
Saturne et puis Pluton,
L'univers est à moi,
Les morts me donnent raison,
Je suis, je suis le roi !
Qu'importent les mygales,
Qui grouillent dans vos bides,
Car moi, je me régale,
De vos régimes morbides.
J'ai le monde à mes pieds,
Et j'y marche dessus,
Les larmes des voies lactées,
Font rire mes crocos nus.
Stupeur !
Le cœur dans l' réacteur !
Stupeur !
Y' a comme une drôle d'odeur !
Les vapeurs de carbone,
S'échappent des machines,
Cancer et couche d'ozone,
J'orbite sur androgyne.
Que m'importent les hommes,
Cadavre en devenir,
Ma nature est hors norme,
Mes hyènes aiment en rire.
Je compte les décès,
Aux dos de mes dollars,
Pas l'ombre d'un regret,
J'arrive à un milliard.
Stupeur !
Y' a le feux au réacteur !
Stupeur !
Je vis ma dernière heure !
Loïk Perrin