… J’ai perdu ma voix à l’embouchure du rêve
Et quand le rĂŞve remue dans le lit de la solitude
L’ombre opaque se dissipe sous les coups du soir
L’aube pointe sur la pointe des pieds
Tirant le soleil après son crépuscule
Tout vie de clarté, recouvre ses membres
Je m’en irai dès demain aux premières lueurs
J’ai joué mon rôle, écrit sur la paroi du silence
Un autre passage au sein d’un espace
Qui va s’en souvenir, seuls les échos me parviendront
Quand je ne serai plus là , bien loin, très loin
Au-delà des ces frontières, au-delà de cette ambiance
Ma destinée est fixée dans un autre monde
Entendre cette voix qui vient de ce nulle part
L’entendre sans l’écarter, l’appel est si profond
Que la nuit déverse les feux et les flammes
Que la nuit m’étreigne dans ses bras
Enfant je fus et dont les souvenirs reviennent
Par flots comme les vagues de l’océan
Comme l’écume qui s’ajoute à l’écume
Et que les oiseaux de mer soufflent la vie
Que de joies ici bas et pourtant j’ai de la peine
Si voyager si loin demande tant d’ardeur
Le retour est difficile quand l’esprit est plein
La magie de l’instant et les chants de la nuit
Autant de réverbères que d’étoiles dans le ciel
La chaleur qui Ă©mane par secousses
Exerce sur les corps l’effet d’un tremblement
Le centre se trouve au fond de chacun de nous
Un seul mot dans la bouche peut tout résumer
Hélas tout a un début mais que dire à la fin… ?
Si la neige continue son jeu précoce
La neige qui attend son tour finira par tomber
Aux jours brumeux succèderont des nuits froides.
La vie est ainsi et la chaleur peu réchauffer les cœurs
Vous qui êtes là en train d’entendre ma voix
Entendre n’est nullement être à l’écoute
Qu’importe à ma voix le voile de la nuit
Qu’importe, mes mots finiront quelque part
Ici oĂą ailleurs dans les images de la rencontre
Dans la dimension des rĂŞves de vos enfants
Dans la vision des autres après mon départ…
© Kacem Loubay
Saint-Genest-Lerpt
Samedi 30 Novembre 2013
Loubay_k@yahoo.fr Le poète de l’autre rive