Même l'enfance a perdu son charme!
Le ciel gris du cœur est largement ouvert
Une triste pluie noire déjà s'annonce
L'obscur a pris le dessus sur le clair
Le bel amour a cédé devant les offenses
Rien sous les yeux ne peut nous plaire
Les enfants sont livrés à leur solitude
Et ils cherchent des bras réconfortants
Par ces temps maussades et trop rudes
Ils sont soumis aux affres de ces temps
Nouvelle époque et nouvelles habitudes!
Les enfants sont des ombres de la rue
Ils errent çà et là , malades et affamés
Chassés par l'indifférence qui n'a rien vu
Et qui ne croit plus au grand verbe aimer
La vue du visage d'un enfant ne lui a plu!
Les enfants suent trop pour pouvoir vivre
Sans muscles et ils manient les machines
Ils ignorent les petites leçons des livres
Des monstres leur courbent les échines
Et devant ce spectacle, ils sont fort ivres!
La triste plume du poète verse des larmes
Sur le simple bonheur des enfants exclus
Ou ils agonisent ou ils portent des armes
Les quelques hommes sont seuls très déçus
On a soustrait à la belle enfance son charme!