Mon ami le miroir!
Comme un bel amant à l’amour tyrannique
Tu m’appelles au rendez-vous chaque matin
Et je me laisse faire et point tu n’abdiques
Tu me peins à moi faisant bouger ma main
Et parfois je t’aime et parfois je t’éradique
Quand mon ciel est dégagé, tu me rassures
Je vois devant moi une mine très réjouie
Et tu me donnes du charme outre-mesure
Je me presse de sortir vite car je m’éblouis
Et je me sens le corps beau et l’âme pure
Quand mon ciel est gris et rien il ne m’inspire
J’aperçois me dévisager une effrayante ombre
Au point de présager un mal ou même le pire
Rien de peu beau sur cette face trop sombre
A peine je me regarde, Ã peine je vois et respire
Et me voici toujours partagé entre deux choix
Te conserver pour puiser un peu de courage
Ou vite te briser pour que rien tu ne renvoies
Je ne supporte tous ces détails causant ma rage
Plus que tout autre œil, tu me dénudes et tu vois !