Pastel d’ombres qui se leurrent sur le pavé gisant
Heure automnale oĂą les couleurs Ă©pousent les fragrances
Récidive d’une lumière teinte d’orange pourpre
Instant tardif où l’horloge effeuille les notes d’antan
Les feuilles timides, chutent dans une flaque moirée
Les arbres intransigeants dépouillent leur mystère
Dans un langage sibyllin ils parlent aux feuilles délaissées
Mettez à l’abri votre misère l’hiver s’avance prude
Le soir tombe dans un pugilat de couleurs ivres
Bouquet pastoral cueilli sur une palette empourprée
Dans les recoins des jardins stagne un voile translucide
Patiné par la pénombre qui se glisse intriguée
Ces moments délicats où les senteurs sont filles de joie !
Facies automnal où l’ambre le vert, le jaune intriguent
Et peignent l’indécence dans une nature qui fuit
Songes filés par l’invisible, regards d’or lutinés
Raymonde verney
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les poètes sont les prophètes des mots