Traces d'enfance . . .
Traces d'enfance . . .
Il est un cheval fou qui court dans ma mémoire
Livrant un vide immense en l'étrange grimoire
Et son galop résonne en des chants nostalgiques
Sur leurs notes vibrent des plages féeriques
Tremblantes dans le vent aux souffles oniriques.
Un silence oppressant trouble en secret mon âme.
N'es-tu qu'un pâle écho ? Ton reflet me désarme !
Chercherai-je leur trace aux nappes des brouillards ?
Hélant dans mon tunnel un songe aux yeux hagards.
Elève ma tristesse aux gouffres des matins
Viendras-tu me guider vers un nouveau destin ?
Atteindrai-je leurs pas qui gravent notre émoi ?
Leur empreinte s'estompe en des sillons sans voix.
Qui pourra éveiller ce lointain souvenir ?
Un tourbillon m'étreint, rafales de soupir !
Inventer ton miroir, pourras-tu m'éblouir ?
Créerai-je ton image aux pluies de nos souffrances
Où se masquent nos vies aux horizons d'errance
Un rayon percera nos infinis qui dansent
Révélant nos flammes, allumant nos bonheurs
Terrassant le vertige où s'abîment nos peurs.
Mais le temps emportera nos ombres fugaces
Aux chemins oubliés quête un nouvel espace.
Même si tu n'étais qu'un souffle dans le soir
Erres-tu dans ma nuit, étincelle d'espoir ?
Même si tu t'enfuis, éclair de mon chemin
Ouvriras-tu une voie en l'âme qui s'éteint ?
Indicible espérance, illumine nos heures,
Ressuscite l'enfant qui sommeille en nos coeurs
Embrase ce fou rêve aux feux noirs de nos pleurs.
Pascal
Le 28 juillet 2015.
