Que penses-tu connaître,
De ma vie de chimère ?
Un semblant de mon ĂŞtre,
Sur le reflet d’un verre,
Rempli d’un vide secret ?
Les ombres Ă©tendues,
Sur les toitures d’usine,
Le noir dédale des rues,
Dans mon cerveau en ruine,
L’avenue de mes regrets ?
Que penses-tu soutenir,
Dans ta bouche pulpeuse ?
La porte d’un souvenir,
Ouverte sur mes hideuses,
Idées d’idéologiste ?
La rougeur Ă©carlate,
D’une tache au plafond,
De ma nuit automate,
Auteur des illusions,
Tout en bas de la liste ?
Que penses-tu partager,
Par la parole du vent ?
Ma rancœur enlevée,
De la lueur d’un banc,
Sous une lune ivre morte ?
Le voyage d’un enfant,
Croyant toujours et encore,
A l’inaccessible courant,
Menant le sel vers l’or,
Et le soleil vers l’escorte ?
Tu ne garderas de mes mots,
Que ce qu’il te plaira,
Et voguera le bateau,
Sur je ne sais quel flot,
Il est encore tôt, mais …
Tu ne garderas de ma voix,
Qu’un semblant d’écho,
Je ne t’en veux pas, crois-moi,
Il est encore trop tĂ´t,
Mais… Mais, je sais où je vais.
LoĂŻk Perrin
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