J’avais cru voir un phare
Qui bleuissait la nuit
Une étoile polaire
Ajustée à mes cieux
Une onde de lumière
Au lever de mes yeux.
Peut-être était-ce un songe
Un rêve de plein jour
Pour atteindre le soir.
Pourtant,
Mon cœur le voit encore
Et mon âme l’entend
Dans un autre univers
Où l’amour est vivant.
Silencieux à mon temps
L’est-il aussi au sien ?
Ou bien me fait-il signe
D’un tout autre rivage ?
Comme moi à présent,
Arraché à la terre
A l’or sacré des plaines
Rejeté à la mer
S’abîme-t-il au vent
Emportant avec lui
Le ciel et les étoiles
Le chaud soleil vibrant ?
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Jamais je n'irai
Aussi loin que me conduit
Le chemin d'amour
(haïku de Hyacinthe Vulliez-"la joie d'être"-Ed "les Amis de Crespiat")