Printemps des poètes,
Venez écouter un court instant
La lancinante goualante de l’indigent
Malade souffrant en un frisquet printemps
Qui, de tous cotés, arrive, surprenant.
Forsythias en fleurs, jaune hurlant,
Viennent me ravir les sens,
Prunus rosés à la japonaise
Mimosa et douce javanaise.
Serge, la voix feutrée, vous fait rêver,
Tendre Jane et volutes ombrées,
Tendrement enlacées, sylphes de la forêt,
Dans la tiédeur du soir vont se dépouiller
Puis t’embraser et se mettre à danser
En dévoilant les secrets de leur beauté ;
Mignonnes marquises du temps oublié,
Que vous tentez d’étreindre à l’arraché ;
Vous attendez un Nirvâna qui ne saurait tarder.
La rengaine s’éteint, le beau Serge n’est plus rien ;
Le voici qui s’estompe dans l’ombre de ces quatrains.
Hôpital
14 Mars 2011