Vieillards baveux peu scrupuleux,
Vous souvenez-vous de ces hommes,
Que vous meniez dans l’aquarium,
Surdimensionné de la mort ?

Vieillards baveux ridés hideux,
Comment expliquer cette ivresse,
Que vos yeux sans maladresse,
Ne portent pas l’ombre d’un remord ?

Dans vos beaux treillis camouflages,
Pour mieux dissimuler la tonte,
Vous avez conduit sous l’orage,
La race humaine dans la honte.

Voilà que les siècles ont passé,
Que quelques lignes par-ci par-là,
Racontent aux enfants dépassés,
Tous vos vomitifs exploits.

On parle toujours des bourreaux,
Mais trop rarement du condamné,
Il faut savoir sauver sa peau,
Quand on désire son nom gravé.

On parle toujours des héros,
Mais bien trop peu de quel côté,
Ils avaient dû mettre leurs os,
Pour éviter de se mouiller.

Voilà que les siècles ont passé,
On ne pense plus, on agit,
L’histoire est déjà démodée,
Le temps ça rime avec profit.

On se croise sans se voir,
Tous anonymes dans la galère,
Chacun sa merde, son trottoir,
Et en avant vers la misère !

Puis un beau jour une comète,
Tombée du ciel médiatique,
Vient perturber notre idyllique,
Routine de merdeux prophètes.

On réalise que l’histoire,
Pourrait hélas recommencer,
La mort aux rives d’une marée,
Le sang ravive les mémoires !

Mais ne serait-ce pas un peu tard ?
Mais ne serait-ce pas trop tard ?

Loïk Perrin

Non, rien n a vraiment changé , sinon les formes et la technologie .

Hélas les hommes ne changent pas non plus seules les pays et les peuples
Changent, la cruauté est toujours là

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Éternelle histoire
Éternel recommencement

Il y a eu changement :
Les techniques se modernisent
Et s'affinent...
Plus subtiles et plus barbares encore.

Claude

Eh oui, malheureusement on ne tire aucun profit des erreurs et des lâchetés passées.

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Il ne faut jamais remettre à deux mains ce que l'on peut faire avec une seule (Pierre Dac)

L'homme n'a que sa propre mémoire et n'intègre que peu l'histoire.
Comme beaucoup d'animaux, il ne pense qu'à satisfaire son intérêt immédiat sans vouloir regarder les conséquences.
Nous pourrions nous attendre à ce que les hommes et femmes politiques agissent différemment... Ce n'est pas le cas.

Merci pour ce poème et cette réflexion...

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LJB - Site : LJB Auteur

cela angoisse un peu tout cela, votre cri résonne haut et fort, merci souhaitons que les choses changent un jour,


yann

merci cher poète !

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Lire, c’est rencontrer du monde, au plus profond de soi.

Merci pour tous vos commentaires, ami(e)s de la plume.

Les temps passent, les hommes suivent bêtement le mouvement actuel régnant, se laissant sombrer dans la barbarie et la soumission.

Tout de même, je reste convaincu que tout changera, comme le chantait Jean Ferrat : "Un jour, le monde sera beau, je l'affirme, je signe ..."

Merci encore

Loïk Perrin

le devoir de mémoire est essentiel pour avancer en un monde meilleur malheureusement l'histoire récente nous prouve que rien ne change , preuve en est avec les génocides du Rwanda ou de Yougoslavie , mais comme tu le dis il faut espérer même si les temps présents notamment avec ce qui se passe en Syrie ou plus loin n'augure pas que des jours lumineux
bravo
amicalement
yohann

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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann

L'histoire est là pour témoigner de l'héroïsme de certains de la lâcheté des autres, des victimes de la barbarie alors en lisant ton poème je pense à cette superbe chanson de GOLDMAN qui nous incite à réfléchir sur nous-mêmes avant de juger :


"On saura jamais c'qu'on a vraiment dans nos ventres
Caché derrière nos apparences
L'âme d'un brave ou d'un complice ou d'un bourreau?
Ou le pire ou le plus beau ?
Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d'un troupeau
S'il fallait plus que des mots ?

Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt
Sur les ruines d'un champ de bataille
Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens
Si j'avais été allemand ?

Et qu'on nous épargne à toi et moi si possible très longtemps
D'avoir à choisir un camp"

(Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt)

Merci pour le partage qui invite à la réflexion



Luz

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Les gens vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir... Et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu.
Le DalaÏ Lama

Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit… Khalil Gibran

Le changement, disent-ils, c'est maintenant!
Et pourtant...rien ne change cher LoÏk!

Bravo pour ce beau cri du cœur!

Amitiés

Marin83

Encore une fois, merci beaucoup pour vos commentaires, intéressants, bienveillants et constructifs !

Je suis surpris du rapprochement avec la chanson de Goldman, je n'y avais absolument pas pensé. Mon univers musical est plus tourné vers des artistes comme Ferrat, Brel, Renaud, Brassens, Thiéfaine et le Grand Léo Ferré !

En tous cas, je suis heureux de voir qu'il y a encore des pensées à valeur humaine !

Loïk Perrin