Plume de platine Inscrit le: 27/12/2013 De: |
Rien n'a vraiment changé Vieillards baveux peu scrupuleux, Vous souvenez-vous de ces hommes, Que vous meniez dans l’aquarium, Surdimensionné de la mort ?
Vieillards baveux ridés hideux, Comment expliquer cette ivresse, Que vos yeux sans maladresse, Ne portent pas l’ombre d’un remord ?
Dans vos beaux treillis camouflages, Pour mieux dissimuler la tonte, Vous avez conduit sous l’orage, La race humaine dans la honte.
Voilà que les siècles ont passé, Que quelques lignes par-ci par-là , Racontent aux enfants dépassés, Tous vos vomitifs exploits.
On parle toujours des bourreaux, Mais trop rarement du condamné, Il faut savoir sauver sa peau, Quand on désire son nom gravé.
On parle toujours des héros, Mais bien trop peu de quel côté, Ils avaient dû mettre leurs os, Pour éviter de se mouiller.
Voilà que les siècles ont passé, On ne pense plus, on agit, L’histoire est déjà démodée, Le temps ça rime avec profit.
On se croise sans se voir, Tous anonymes dans la galère, Chacun sa merde, son trottoir, Et en avant vers la misère !
Puis un beau jour une comète, Tombée du ciel médiatique, Vient perturber notre idyllique, Routine de merdeux prophètes.
On réalise que l’histoire, Pourrait hélas recommencer, La mort aux rives d’une marée, Le sang ravive les mémoires !
Mais ne serait-ce pas un peu tard ? Mais ne serait-ce pas trop tard ?
Loïk Perrin
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