Plume de platine Inscrit le: 27/12/2013 De: |
Marche nocturne (retravaillé) Je marchais par hasard, Sans savoir où j’allais, Je cherchais un reflet, Un mot sur le trottoir.
Je n’avais plus d’envie, Ni de rire ou pleurer, Je marchais sous la pluie, Quant à toi j’ai pensée.
Une musique provenant, D’une bagnole stationnée, Et me voilà plongé, Dans ce monde enivrant.
Je me revois gamin, Allongé sur mon lit, A rêver que demain, Je serais comme lui.
Ses chansons m’habitent, Elles vivent en moi, C’est au son de sa voix, Que ma vie subsiste.
Je me revois gamins Dans la cours de l’école, Reprenant ses refrains, Ecrivant ses paroles.
Ses colères étaient miennes, Jusqu’au bout du mégot, De Paname au préau, Les souvenirs reviennent.
De sa tignasse blonde, Aux bluejeans délavés, Je vivais dans son monde, Près d’la tire à Dédé.
Le keffieh noir et gris, Mon premier blouson noir, Ce n’est pas par hasard, Un symbole de survit.
Nous sommes des millions, Gamins de longue date, A cracher le bâillon, Des haines écarlates !
La chanson est finie, Mon errance s’achève, Quelle est douce la sève, De parcourir ainsi,
Un instant de sa vie, Aux saveurs Ă©ternelles, Qui ce soir ce rebelle, Pour te dire merci,
Notre poto universel !
LoĂŻk Perrin
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