J’ouvre les bleus volets de mes yeux endormis
Défroissant la paupière avec un geste lent,
Je tire le rideau pour balayer la nuit
Plongée dans mon regard en cillant lentement,
Je prends un bol d’azur et un sucre de vie
Un nuage de lait et la lune croissant,
Tartinant le matin avec du pain de mie
Car je déjeune ainsi au soleil caressant…
Puis j’effeuille l’aurore en pressant tel un fruit
Sa pulpe et sa fraîcheur avec des yeux d’enfant..
Sur la nappe du ciel, quelques viennoiseries
Valsent au drap du jour et au foulard du temps…
J’ouvre les bleus volets de mes yeux sans la pluie
Ecoutant mes paupières se lever lentement,
Je tire le rideau, l’horizon me sourit,
Ecrasé de lumière et d’un matin chantant…….
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*** Un bonheur aplanit cent malheurs ***