Plume de platine Inscrit le: 27/12/2013 De: |
Le carriériste En pensant à toi, mon ami, J’ai griffonné ces quelques mots, Du bout des doigts, j’ai eu l’envie, De te rappeler le préau.
Mais…
Tu as changé de numéro, Prit le bateau pour l’avenir, Sans un mot et sans prévenir, Tu as foncé vers le grand saut.
Toi qui parlais de famille, Solidarité entre homme, Vois-tu le reflet qui brille, Sur l’orée de ton aquarium ?
Toi qui disais, qu’être intègre, Etait le respect de l’âme, Ces billets que tu acclames, Sont-ils désormais ta pègre ?
Ah quelle est haute, l’échelle, Sociale, qui te fait miroiter, Qu’importe la côte, la belle, Escale, est là à ta portée !
Mais…
Dit-moi, quel âge ont tes enfants, Et ta femme toujours luisante ? Vois-tu le drame qui se présente, Du haut de ta cage en argent ?
Car ce ne sont pas tes millions, Ni ton empire industriel, Qui pourront te faire l’illusion, Que notre vie est éternelle.
Oh mon ami, regarde en bas, Le temps a passé, c’est ainsi, Et oui, tes enfants ont grandi, Ombre pressée, fuyant tes bras.
Mais…
Tu as encore un peu de temps, Pour rattraper tes causes perdues, Fuis l’aurore, car dès maintenant, Le passé, se lèvera plus
Loïk Perrin
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