Pliées et craquelées
Enneigées, sous le froid
D'un hiver glacé
Dont le vent plus sournois

Qu'un fantôme criard,
Les branches ralaient,
Et les chants du blizzard
Reveillaient, animaient

Les squelettes sordides,
Vagabonds et fêtards,
Le teint blême, livides,
Titubants et bavards.

Dans une ronde funeste
De fleurs, de cervicales
Dissimulées sous leur veste
Ils s'élancent en cavale.

Soufflant sur les buissons,
Les feuilles mortes, le vent
Fait crisser les violons,
Les mâchoires et leurs dents.

Sous la lune figée
S'articule la danse
Des mondains oubliés,
Leur poussiéreuse élégance.

Le theâtre macabre
Et les vices farouches
De ces pantins de marbre
Claquant des pieds à la bouche

Reveillent follement
Les esprits incertains
Dont les coeurs battants
S'affolent mais en vain,

Mais quand vient la lueur
Du soleil placide,
Ils fuient la chaleur,
La chaleur insipide !

Croyez vous qu'en ce monde
De parures sentimentales,
Nous puissions vous répondre,
Vous parler sans un mal ?

Très suggestive cette danse macabre .

j'ai aimé vous lire!

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Lire, c’est rencontrer du monde, au plus profond de soi.

Belle vision digne de Bunuel , bravo pour ce poème

Amicalement

Jean-Pierre