Elle est si longue et mystérieuse,
La route qui te mène à demain,
Soit sauvage, soit curieuse,
Et va jusqu’au bout du chemin.
Tu découvriras des choses,
Auxquelles tu n’avais pas idée,
Il suffit parfois d’une rose,
Pour oublier sa surdité.
Moi qui t’ai souvent vu pleurer,
Moi qui ne savais quoi te dire,
J’aurai tant aimé te donner,
Ce que la vie t’a retiré.
C’est l’injustice bête à crever,
Mais rien ne sert de se mentir,
Il va falloir se rebeller,
L’avenir à ses bons côtés.
Et si le soir dans ta dérive,
Les pieds humides d’écume bleue,
Tu n’entrevois même plus la rive,
Qui te caresse du bout des yeux.
Pense Ă ces mots Ă©crits un jour,
Dans le silence d’un regret,
De n’avoir osé dire amour,
A l’oiseau qui porte ton reflet.
Je ne m’aventurerais pas,
A t’écrire que le silence,
Permet d’oublier quelques fois,
Le vacarme de la violence.
La déchirure des fusils,
L’immonde écho des grenades,
Comme un cri qu’on déshabille,
Dans mon cœur d’enfant malade.
Moi qui t’ai souvent vu pleurer,
Aujourd’hui, je veux te dire,
Qu’une rose vient de se dresser,
Là où tes larmes se sont versées.
Comme un symbole de liberté,
Un sourire que je veux t’offrir,
Regarde au loin toute la beauté,
Qui n’attend que toi pour danser !
LoĂŻk Perrin