Mouvement en quatre temps
Encre verte
Couleur qui anime la vie
Sur les pentes verdoyantes des prairies
Souvenirs d’une jeunesse aigrie
Qui a raté la cueillette des fruits
Des jours qui précèdent la nuit
Encre bleue
Couleurs jonchées de fleurs de lys
Sur le lit conjugal que tapissent
Deux corps desséchés qui tissent
La trame du désir de joutes factices
Sur les planches du radeau qui s’enlise
Encre rouge
Couleur chaude d’un soir d’été
Terré derrière les persiennes fermées
A l’abri du sirocco aux assauts répétés
Sur les toits gris d’ardoise endeuillée
Du départ précoce de l’amour zélé
Encre noire
Couleur protectrice du jet d’eau
Qui protège l’île cernée par les flots
Chauffés à blanc derrière le rideau
Qui cache les rides plissées de la peau
De chagrin qui lamine le cerveau
Charef