L’eau était grise,
Dans le lac oublié,
Loin des hommes nés,
Trop près des églises.
L’eau était grise,
Le vent m’a giflé,
Et de cette brise,
Je me suis enivré.
Là assis tout seul, j’écoutais le silence,
La nostalgie de tout ce temps qui me hante,
L’enfance linceul, ses lueurs d’innocence,
La musique aussi, d’une voix qui m’enchante.
Là assis au bord, de mes pensées malsaines,
Pour tous les soldats, généraux de misère,
Sans le moindre remords et aussi sans haine,
J’aimerais que ces rats, s’en aillent de la terre.
L’eau était grise,
Je crois avoir pigé,
D’où vient sa crise,
Son manque de clarté.
Là assis depuis, un certain nombre d’heure,
Je repense également, à l’oiseau meurtri,
Qui pour un peu de vie, bien loin des chasseurs,
A senti son sang, coulé au son du fusil.
Là assis au cœur, de mon reflet miroir,
J’observe ma psyché et son labyrinthe,
Y’a si peu de couleur, dans mes idées noires,
Qu’un peintre damné, me remercie sans crainte !
L’eau était grise,
Comme mes pensées,
Comme l’éternité,
Quand le cœur s’enlise.
Là assis toujours et jusqu’à la fin du monde,
J’attends de voir naître, un brin d’espérance,
Un son de tambour, une mélodie blonde,
Brisant la fenĂŞtre de notre inconscience.
Là assis pour longtemps, mais sans désespoir,
Que tremblent mes doigts, afin de mieux vous dire,
Que je sais maintenant, la fin de l’histoire,
Mais que croyez-moi, Nul ne peut la prédire.
Car si l’eau est grise,
Depuis tant d’années,
C’est pour mieux refléter,
La blancheur soumise,
Par la noirceur de mise,
Dans nos réalités,
Colliers et chemises,
Des hommes enchaînés.
LoĂŻk Perrin