Mon bel oiseau, ma blanche fleur,
Mon soleil mauve, ma lueur,
Mon jour nouveau,, mon crépuscule,
Mon cœur fauve, mes majuscules,
Apprenez-moi…
Comment fait-on pour voir les choses,
Avec encore ses yeux d’enfant,
Le goût des métamorphoses,
Une fois qu’on est devenu grand ?
Mon scorpion bleu, mes fééries,
Mes étoiles d’or, mes galaxies,
Mon corps de feu, mon île perdue,
Ma voix d’aurore, mon imprévue,
Expliquez-moi…
Pourquoi faire autant de remous,
Dans l’océan des nostalgies,
Qui plus se berce, devient fou,
Comme la flamme de l’incendie ?
Mon cheval nu, ma pureté,
Mon esclavage, ma gaîté,
Mes livres lus, ma révolte,
Mon vieux nuage, mon colt,
Empêchez-moi…
De commettre ce qu’on appelle,
Couramment, l’irréparable,
Dans le ciel d’une marelle,
Vient de naitre une fable.
Mon sourire niais, ma bĂŞtise,
Mon rire idiot, mes cellules grises,
Mes doigts reflet, mon amertume,
Mon vieux Rimbaud, ma tendre plume,
Attendez-moi…
J’ai retrouvé ce goût subtil,
Celui de vivre, puis d’écrire,
Pour une fille indélébile,
Une colère aux yeux d’Elvire.
Mon doux phénix, mon utopie,
Mes tatouages, ma folie,
Mes idées fixes, ma pudeur,
Mes orages, mes humeurs,
Me revoilĂ !
LoĂŻk. P