Ce fut une nuit de tempête,
Sans foi, sans aucune foi
Ni celle de Jéhovah, ni celle d’Allah
Ce fut une nuit de peine et d’horreur
Une nuit de novembre
Où les rues de Paris
S’éclaboussèrent du sang
De tous ceux-ci qui criblés
Tombèrent devant l’affreux, l’aveugle, le dégoûtant
De ceux-là qui cent fois, monstrueusement,
Firent régner sur la ville
Cette nuit obscure où les ombres d’aujourd’hui
Se mêlent à celles d’autrefois.
Il y eut des morts, des demi –morts
Mais aussi des vivants
Et pour tous brillent encore
La place de l’Étoile,
L’obélisque rutilant
Jaillissant dans le ciel
Comme si l’Histoire
À nouveau résisterait au désespoir.
Il y eut des morts, des demi-morts
Mais aussi des vivants
Avec l’écho du chant de Liberté
D’une armée volontaire luttant contre la tyrannie.
Pierre-Louis SESTIER
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