Nuit de folie
A qui sont-elles ces mains qui touchent mes cheveux ?
Au moment où je dors ce n’est pas ce que je veux !
Et pourtant elles insistent, me caressent l’épaule,
Vont et viennent sur ma peau jouant peut-être un rôle.
Elles augmentent la dose, veulent me faire frissonner ;
L’heure de leur déclarer la guerre a sonné.
Sous le clair de lune traversant la toile de la tente
J’essaye de saisir l’aérosol, du moins je tente :
Pschitt-pschitt ! Par deux fois j’asperge autour de moi…
Un lourd silence me met soudain en émoi.
J’approche la lampe et vois les coupables à terre :
Trois grosses mouches désormais condamnées à se taire.
Je referme la tente et éteint les lumières ;
Je sais qu’il n’y a pas de quoi être fier :
Eviter la SPI, société protectrice des insectes,
Qui pourrait m’accuser de meurtre ou d’appartenance à une secte,
Eviter la SPES, société protectrice de l’environnement et du sol
Qui m’épinglerait pour utilisation illicite d’aérosol.
Si ne n’avais pas fait usage d’un insecticide foudroyant
J’aurais gobé les trois corps par trop voyants
Et plaidé ma cause sans l’ombre d’un pli,
Puisque pas de corps, pas d’objet du délit !
Sur ce, je m’en retourne rêver plutôt d’amour
Car c’est bientôt demain et donc un autre jour…
hakimAR (01/12/15)
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