Quand le vertige, fait de mon corps,
Pour le prestige, des tĂŞtes de mort,
Une longue tige, sans métaphore,
Qui se dirige, dans le décor.
Pour n’perdre pas pied, je me raccroche,
Au vent condamné, des doubles croches.
Me vient une idée, loin d’être moche,
Enfin s’envoler, lever la cloche.
Raconter ma vie, en deux, trois couplets,
Et croire qu’à l’envie, on m’écouterait.
Dire ce que je suis, le regard inquiet,
Le jour de mes nuits, à l’aube d’un souhait.
Seulement que dire, d’mon existence,
Simple à mourir, d’indifférence.
Sauf l’embellir, d’un jour de chance,
Sauf l’enlaidir, d’une malveillance.
Moi, je fais partie, de tous ceux qui sont,
Nés de la fratrie, des « sans variations ».
Pas beau, mais pas laid, ni triste ni joyeux,
Ni con, ni parfais, sans noir et sans bleu.
Jamais affamé, mais sans gueuleton,
Aucune pauvreté, mais sans un million.
La joie de rêver, et l’interdiction,
De concrétiser, une seule ambition.
Venue de ma part, ce serait perçu,
Comme prétentiard, aux vues d’mon vécu.
J’ai si peu de tares, du talent pas plus,
Que même mon retard, passe inaperçu.
Voilà ce que c’est, que d’être au milieu,
D’vivre sans reflet, un coup d’vent frileux.
Voilà ce que c’est, que d’être une ombre,
C’est de vivre inquiet, pour faire le nombre.
LoĂŻk Perrin
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