Plume de platine Inscrit le: 27/12/2013 De: |
Métaphorique présent Une silhouette qui se dérobe, Dans l’entre-jour du matin, Et tourne, tourne, autour du globe, Mon esprit comme un magicien.
C’est le hasard qui nous manipule, Et la raison qui nous retient, Il y a des soirs où mon seul scrupule, Est de vouloir fuir le matin.
Quand bien même, aussi rares furent les fois, Où j’ai appris de mon ennui, Il fut un soir, pas si loin de cela, Où le présent fut mon ami.
Il avait tout de beau, de séduisant, Des cheveux d’or qui ondulaient, Un regard si noble et si avenant, Que sans loi, je m’y projetais.
Il portait la simplicité douce, Des mains ouvertes du mistral, Quand le vent se plaît et qu’il retrousse, Les idées les plus banales.
Il me semblait si proche et si lointain, Que je ne sus lui dire les mots, Qui me venaient, en millier de refrains, Et qui repartaient aussitôt.
Moi, pour ne pas le laisser partir, Sans au moins lui dire merci, Il m’a semblé judicieux d’écrire, Les quelques lignes que voici.
Une silhouette qui s’évapore, Et mes pensées qui s’affolent, Elle danse et danse la métaphore, Et voilà qu’elle s’envole.
Loïk Perrin
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