Ecoute, écoute, le chant qui naît,
De l’éclaircie philosophique,
La pluie qui bat et apparait,
En devanture mélancolique.
Ecoute, écoute, tu l’as connais,
Venant des courbes prophétiques,
De la splendeur de l’imparfait,
Cette musique hypnotique.
Elle prend sa source quelque part,
Au sein d’un lit écartelé,
Par la vertu trop illusoire,
D’une silhouette damnée.
Elle grossit à chaque fois,
Qu’tu géométrises ta peine,
Dans des larmes qui autrefois,
Avaient la blancheur des sirènes.
Ecoute, écoute, ô toi qui sais,
La puissance féérique,
De cet exil dont la plaie,
A la saveur des fruits mystiques.
Ecoute, écoute, le pas inquiet,
De ce fantôme hystérique,
Qui nous déhanche ses attraits,
Des filles dansant sous les portiques.
Il n’est pas venu par hasard,
Ni même pour se faire admirer,
Et ses seins nus dans le brouillard,
N’ont d’outrageant que ta pensée.
Ce spectre que tu entrevois,
Il est partout et il traine,
Jusqu’à se coucher dans tes draps,
Et revêtir tes laines.
Pour que tu entendes le chant,
Qui ne bat plus et qui se meurt,
Dans la géométrie du vent,
Que tu as semé dans mon cœur,
Avant de te fantômiser !
(Extrait de mon prochain recueil : La colère est un souffle aux ailes ouvertes)
Loïk Perrin