Au coin du feu

Il fait si froid dehors restons au coin du feu,
Près de l’âtre ma mie réchauffons nos deux corps,
Laissons nous donc aller aux instants merveilleux
Ou la flamme la hypnotise nos êtres et nous endort

Enfin le vent se calme, Eole s’est enfuit
Profitons du silence qui envahit la plaine,
Laissons nous donc bercer par la lune qui luit,
Distille ses rayons et apaise nos peines.

Bientôt de noirs nuages cachent l’astre lunaire
Et la neige étend partout son manteau blanc,
Lors je sais que demain nous aurons fort à faire
Pour dégager l’entrée, quel travail harassant.

Hâtons nous de manger et gagnons notre couche,
Vous viendrez vous blottir entre mes bras câlins,
Je vous caresserai, je prendrai votre bouche
Et nous ferons l’amour jusqu’au petit matin.

En ce jour de dimanche nous pourrons paresser
Avant que de suer pour dégager la neige,
Qui obstrue le chemin, empêchant tout accès
A la route au village ou encore, que sais-je.

Mais avant tout cela près de la cheminée
Abusons du moment, restons encore un peu
A languir, à rêver, nos doigts entrelacés,
Dehors il fait si froid, restons au coin du feu

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Il ne faut jamais remettre à deux mains ce que l'on peut faire avec une seule (Pierre Dac)