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J’écoute les secrets de l'unique pendule
Nourrie jour après jour par un son cadencé,
Rattrapée par les ans qu'un soir d'hiver tribule
Obligeant le retard à devoir s'excuser...
Au soir d'hurlante bise épaissie de brouillard
Près du feu la timide en duo somnolant
Eternise ses heures tel un gamin musard
Mais un son cristalin rappelle le présent.
Elle est l'âme du temps qui va, que l'on devine,
Quand dentelle d'aiguilles fait le tour du cadran
Se posant sur un chiffre comme abeille butine
Prélevant le nectar de l'immortel instant.
Elle a su, elle sait et saura bien encore
Dans des vapeurs de thé, des flambantes soirées
Sur le marbre veiné où repose son or
Faire que l'on oublie que le temps a passé.