La nuit
Et la voici ! Toujours en noir
Comme une veuve rancunière,
Jetant un regard sans espoir,
Désespérante de prières.
Celle qui cache et ensorcelle
Ouvre la porte des regrets,
C'est elle, sans effort, cruelle,
Qui met des larmes à nos idées.
L'aube la rend un peu gracieuse,
Ouvrant son voile avec douceur.
Elle s'infiltre la peureuse,
Le jour lui donne des rancœurs.
La veuve noire de la nuit,
Emporte avec elle les songes,
Les peurs, les sanglots de la vie,
Avec ces heures qui les rongent.
Un jour, ne voulant s'en aller,
Elle dira c'est la dernière,
Tu m'as souvent accompagnée
Veux-tu connaître mon mystère .
Que cachait l'horrible noirceur,
Dans son manteau trop grand pour elle,
Je ne vis que nimbes lueurs,
Je la savais intemporelle.
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas