Plume de platine Inscrit le: 12/8/2012 De: 49130 Les Ponts de Cé (Anjou) |
J’ai souvent vu le film Quoi qu’on fasse, mourir sera toujours obscène, Un jour, il nous faudra, tous quitter la scène, Nul ne va, de bon cœur, vers ces lointains rivages Insensible à la peur, à la dernière page. J’en connais qui, certains de revoir père et mère, Avant le grand départ, ont pu sourire aux anges, Peut-être est-il normal, en quittant cette terre, Qu’un fieffé mécréant en un dévot se change ?
Au chevet du mourant, familles se déchirent. Lui est dans un état quasi végétatif, On ne veut recourir à des soins palliatifs, Jugeant inconvenant de ne plus le nourrir.
Mon ami découvert, seul dans l’appartement, Est décédé hier, d’une crise cardiaque, Il était déjà mort, dans son isolement, J’ai bien du mal à croire, qu’il ait fait une attaque.
J’opterai, quant à moi, pour une autre hypothèse : Il voulait, je le crois, mettre fin à ses jours, Il est mort, selon moi, d’un bien plus grand malaise, Mort de faim et de soif, au désert de l’amour.
Un autre ami à moi, décéda d’un ‘burn-out, Son employeur voulait, dès demain, le jeter, L’épouse, deux enfants, restent au bord de la route, Dans son propre garage il dressa un gibet.
Ce qui ne me tue pas, c’est vrai, me rend plus fort, Mais nul n’est un roseau qui plie, mais ne rompt point, Il va souffler un jour, glacé, le vent du nord, J’ai souvent vu le film et j’en connais la fin.
Dumnac
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