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Mur de mon enfance Quand la peinture de mon mur décolle, Que j’vois mes dessins qui s’envolent, De quand j’étais enfant et énergique, Ça m’fait mal, j’me sens pathétique.
J’vois mes p’tits bateaux voguer, Mes personnages commencent à marcher, Mes chiens qui s’mettent à courir, Mes maisons qui commencent à pourrir.
Quand j’vois mon enfance me fuir, Quand j’vois mon p’tit train partir, J’ai peur que mon mur s’effondre, Que j’crie, mais qu’il n’y ait personne pour me répondre.
Y’a pas d’nuages dans mes dessins, Juste des p’tits soleils plein d’entrain, Avec des lunettes fumées, Et un sourire émerveillé.
Y’a juste des belles p’tites fleurs, Aucune image de maudites peurs, Aujourd’hui, mon mur est vide, Mes couleurs ne sont plus fluides.
Quand j’vois mon enfance me fuir, Quand j’vois mon p’tit train partir, J’ai peur que mon mur s’effondre, Que j’crie, mais qu’il n’y ait personne pour me répondre.
Mais des fois, la peinture s’étale encore, Mes marques d’enfant reviennent et décorent, Et à c’moment, j’me sens mieux, J’suis dans mon cocon net et spacieux.
J’ressorts mon gros calepin, Je recommence mes joyeux dessins, Peut-être pour cacher mon présent, En retournant dans mon cœur d’enfant.
Quand j’vois mon enfance me fuir, Quand j’vois mon p’tit train partir, J’ai peur que mon mur s’effondre, Que j’crie, mais qu’il n’y ait personne pour me répondre.
Quand j’vois mon enfance me fuir, Oui, j’ai parfois peur de mourir, Mon mur, j’dois le reconstruire, Mais il me manque des outils, pourquoi mentir ?
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