Plume de platine Inscrit le: 27/12/2013 De: |
Rue de l'enfance Cette rue descendant quelque part dans ma vie, Aux virages prenants, au gravier insoumis, Je la croise toujours sans pouvoir franchir, Son ultime détour, retour de souvenir.
Je me l’imagine, ô telle qu’elle a été, L’orée douce et fine de mes soirs d’été, Je me l’imagine dans les saveurs sucrées, D’une enfance câline qui ne cesse de chanter !
J’en rêve bien souvent, du haut de la plaque, Où ton nom joliment, était aphrodisiaque, Jusqu’à l’arrêt de bus, hantise où jadis, Mon cœur papyrus était comme à l’hospice.
Ô ma rue Diderot, étrange coïncidence, Qu’en dedans de ma peau, j’ai l’effervescence ! Le doux besoin des mots, la poésie de l’âme, Ô ma rue Diderot, exhausteur de flamme !
Bien que je n’ose plus, à présent te revoir, Car la peine est venue avec les aurevoirs, Sache que tu resteras, dans mon grand cœur d’enfant, Le plus beau des endroits, mon île, mon continent !
Il est proche et si loin, le temps de l’aventure, Ma quête de parchemin, mes frêles sculptures, Il est proche et si loin, vêtu de tendresse Le passé incertain, la joie que tu me laisses !
Je me souviens de tout, dans les moindres détails, Du plus petit caillou et de ce grand portail ! Qui donnait sur l’amour du foyer familial, Là où chaque jour régnait l’idéal !
Je me souviens de tout, en ta terre promise, A vrai dire, je m’en fous, si j’idéalise ! Car dans ma mémoire, je préfère conserver, Ton tableau plein d’espoir, quand bien même mensonger !
LoĂŻk Perrin
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