Plume de platine Inscrit le: 27/12/2013 De: |
Spectre et des espoirs Que crois-tu donc connaitre, De moi, et puis de mon être, Que ce reflet illusoire, Que je démaquille chaque soir, Pour m’endormir à ta fenêtre ?
Vois, en chaque goutte de pluie, Ses reflets d’or, d’argent, aussi, Mieux que l’inimaginable, Inverser le cours du sable, Refermer le grand parapluie.
Vois, en l’éclair vif d’un phare, D’une voiture qui se prépare, A traverser les décennies, Allant jusqu’au bout de la nuit, Dans l’immensité du miroir.
Vois, tes yeux en éclats de rose, Ta joie, sur laquelle je pose, Comme un rimmel pour le printemps, Une cascade d’oiseaux blancs, Témoins d’amour et d’osmose.
Vois, la jeunesse qui défile, L’horloge abois et l’inutile De nos vingt-ans presque partis, Qu’on regrettera, bien assis, Sur la chaise de nos exils.
Que crois-tu donc connaitre, De moi, et puis de mon être, Un homme, ou bien un espoir, Une présence pour le grand soir, L’écho, qui demande à naître ?
Moi, je n’ai absolument rien, Dans mes poches, tout comme, dans mes mains, Passant le jour, des avenues, Passant la nuit, des imprévus, Là où le néant est serein.
Moi, j’écume le pavé du nord, Les lavandes au sud d’un corps, Egaré par trop d’amertume, Et dont, il est de coutume, D’ignorer, son dernier essor.
Moi, j’ai mille et une demeures, Par-delà la surface, sœur, Des cœurs vaillants mais trop usés, D’avoir cru et de croire jouer, Le joli jeu des marieurs.
Moi, je n’ai aucune peur, Pas même la mort, par ailleurs, Si tu acceptes de venir, Dans cette vie où je désire, T’offrir l’océan des douceurs.
Que crois-tu donc connaitre, De moi, et puis de mon être, Toi, que je n’ai jamais connu, Que j’imagine, belle ingénue, D’un espoir qui va renaître,
Je t’offre tout ce que j’ai reçu, En ce poème inattendu.
L. P
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