Je rêve de révoltes,
Et de révolutions,
De jeunes insurgés,
Vibrants de mille voltes,
D’une rue retrouvée,
D’une belle récolte,
D’un rire en profusion,
Le soleil qui virevolte !
Je rêve que Martin,
Pauvre frère de misère,
Chantant sous l’oppression,
Mange enfin à sa faim,
La main vers la passion,
Et l’autre pour demain,
Qu’il n’y ait plus sur terre,
Qu’un grand peuple serein !
Je rêve qu’un matin,
Aux infos du réveil,
J’entende que les hommes,
Ont repris leur destin,
Qu’un grand capharnaüm,
Rugisse et fasse enfin,
Sortir les abeilles,
Des fleurs du lendemain !
Je rêve sans armes,
De voir naitre un jour,
Ce monde libéré,
Aux milliers de charmes,
La tyrannie vouée,
L’exil des larmes,
A un chant d’amour,
Et non de vacarme !
Ce rêve s’appelle,
Parait-il, utopie,
Pour la majorité,
De mes frères réels.
Mais comment m’expliquer,
Par vos voix solennelles,
Que ma tendre folie,
Ne soit étincelle ?
Êtes-vous résignés,
Au point de faire rimer,
Tout ce rêve éveillé,
Avec fatalité ?
Loïk Perrin