Taxi, emmenez moi loin,
Loin des couleurs de la ville
Loin du bruit des gyrophares
Je l'aime de moins en moins
Avec ses marques indélébiles
Qu'elle laisse sur mon regard
Taxi, surtout ne t'arrête pas
Avant d'atteindre le désert
Avant d'atteindre la fin de la route
Je ne me pardonnerais pas
Si je reviens en arrière
Il n'y a rien d'autre que je redoute
Parce que la ville c'est le mal
La ville nous rend si solitaire
Mais seul, tout devient brutal
Et un rien nous rend suicidaire
Taxi, ramène moi chez moi
Où je vois le jour qui se lève
Où la nature a repris ses droits
Je ne veux plus de ces lois
Je demande une trêve
A ce monde bien trop étroit
Taxi, rendez moi cet ailleurs
Là où le ciel est bien bleu
Là où seules les étoiles brillent
Taxi, foncez vers le bonheur
Faites donc éteindre le feu
Qui dans la ville, scintille
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"Le destin nous poursuit comme un dément armé d'un rasoir" A.Tarkovski