Flocons duveteux
voletant aux mains d'ébène,
grâce des Gazelles riant
en chants bénis
des gospels
azuréens.
Chaînes asphyxiant les grands
cous de ces Princes
dignes
debout,
même au fond des cales
putrides de cent mers.
Villages énucléés
de leurs enfants perdus,
cases vides au pisé dés
mémoires:
mil ranci de l'absence,
le lion orphelin
a perdu
ses Massaï.
L'Oncle Tom devenu
fou et mille Vierges
offertes aux Maîtres sanguinaires;
en Louisiane aveuglée
le bayou se fait honte.
Le Mississippi aujourd'hui un vieux Nègre
enfin affranchi.
Sur les Quai des esclaves notre
France commémore:
Bordeaux ou Saint-Malo, Lorient
et Nantes, compromissions
de l'Histoire hélas recommencée:
Migrants en cales sombres,
charniers méditerrans
aux enfants morts vivants,
leurs petits corps
étoiles de mer sur nos plages,
chantiers-bagnes des
Arabies noyant
les innocents dans leurs sables
indignes.
Et ces femmes, tant de femmes,
Gazelles suppliciées
aux mains des
souteneurs,
jeunes rires nubiles
dans l'enfer de
DAESH,
tant de femmes
esclaves, aujourd'hui
comme
hier.
Flocons duveteux des mémoires
voletant aux mains d'ébène,
grâce des Gazelles riant
en chants bénis
des gospels
azuréens.
Sabine Aussenac.
http://www.education.gouv.fr/cid55593/journee-nationale-des-memoires-de-la-traite-de-l-esclavage-et-de-leurs-abolitions.html
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Lou, aux nuits rossignol...