Traces temporelles . . . Chant des quatre saisons en hommage à Vivaldi.
Traces temporelles . . .
Comme un chant régulier elle bat la cadence
Etourdit nos âmes de ces larmes sans voix.
J'entends sourdre sa plainte en des souffles d'émois
Qui bercent nos printemps de longs sanglots d'errance.
Fragilisé l'été par ses notes transies
Où coulent nos regrets tels des torrents d'ennui
Qui chavirent sans bruit dans l'ombre de nos nuits
vers des rouleaux d'écume en des flots d'ambroisie
Et l'automne à grands pas pleure ces feuilles mortes
Aux veines mordorées qui saignent dans le soir.
Au miroir de l'étang scintille un fol espoir
Dans ses eaux diaphanes, une vague l'emporte.
Quand les neiges d'hiver éblouissent l'espace
De leurs vastes manteaux teintés de mille fleurs
Que recouvre ce rêve aux parfums de bonheur
De fragrances de vie où s'effacent nos traces.
Pascal