Au milieu d’un village désert
J’ai vu une fontaine pleurer
Je lui lance ; qu’as-tu ma chère
Elle lève vers moi un œil écœuré
Elle me dit, tu vois ces maisons de tourbe et de pierre
Les fous sont passés et les ont fermés
Tu vois les alentours de toute cette terre
A ma place, ne serais-tu pas peiné
Ils ont chassé les habitants, en usant de leurs fers
Au loin là -bas ; ils les ont éloignés
Je les aimais, c’était de pauvres paysans fiers
Qui s’occupaient de leur terre et la travaillaient
Courbant sous la tristesse ils ont chevauché la mer
Et dans des barques d’osier, d’autres fous les ont noyés
Au vu de ses dires, mon cœur a frissonné
Tout mon etre est en peine pour ceux qui subissent
L’étoile des fous au firmament a rayonné
Car les griots noyés par l’argent sale, de bonheur frémissent
Ils voient la folie des fous, ils n’osent la dénoncer
Car ils s’agenouillent devant leurs nouveaux Dieux, et les chérissent
Ils ont juré à Satan, de lui obéir ; en tout ce qu’il demandait
Et qu’ils useraient de tout moyen, pour que les pauvres périssent
Je comprends les pleurs de cette fontaine
Ah si j’avais un réservoir de larmes comme elle
Je m’assiérais à ses côtés ; pour partager sa peine
Pleurer sur cette Ă©poque des fous et leurs fiels
Je la serrerais de mes bras, comme ferait un amant pour sa reine
Et de ma bouche je lui dirais des mots doux, douceur de miel
Lawdhan mawalt athab tasma3
Oulqalb ihas maskin madhrour
Al3ine haya dima tadma3
Kitchouf alfakir hayam maskin idour
L’oreille ne veut plus entendre
Mon pauvre cœur ; lui souffre
Mes yeux, leurs larmes comme sorties des cendres
Et le pauvre tourne et en toute voie s’engouffre
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