Vous comprendrez un jour
Vous comprendrez un jour,
Car vous n’êtes pas en âge,
De vous apercevoir,
De c’que je vais vous dire,
Et même si l’amour,
Est fait de paysages,
Qui naissent dès le buvard,
J’vous offre ce sourire.
Moi, je vis en vos yeux,
D’enfants épanouis,
Comme la fleur du mal,
Dans un geyser de rime,
Vous bariolez de bleu,
Mon ciel d’incendie,
D’homme sentimental,
Enclin à la déprime.
Vous allégez le temps,
Qui me ronge le ventre,
Couvrant de nostalgie,
La cime de ma psyché,
Coincé entre vos dents,
Le rire touche en plein centre,
Ö ma mélancolie,
Qui ne sait que pleurer.
Les yeux de la jeunesse,
Resplendissent de force,
D’une vaillance infinie,
Qui enivre mon corps,
Et quand la tristesse,
Qui me brise l’écorce,
Et m’inonde d’ennui,
J’ai vos yeux en renfort !
Quand le monde des grands,
M’insupporte et me gave,
D’une conscience morte,
Responsable de rien,
Grâce vous mes enfants,
Je soulève l’enclave,
Je la jette et déporte,
Mon navire quotidien !
Si vous n’aviez été,
Que de simples passants,
Qui passent et qui repassent,
Et qui se noient dans l’ombre,
Je pourrais affirmer,
Qu’à l’heure de ce chant,
La proie pour le rapace,
Je boirais ma pénombre !
Vous comprendrez un jour,
Et ça j’en suis certain,
Que ces années vécues,
Graveront vos mémoires,
Et l’image de velours,
RĂ©unissant nos mains,
Vous dira, suspendue,
A l’horloge de l’histoire :
« Oui, ce fut grâce à vous… »
LoĂŻk Perrin