Poème dédié à la belle petite ville de ma jeunesse universitaire (1973-1979)
Besançon petite ville
Je te salue Besançon petite ville par le Doubs embouclée
comme une écharpe grise sur le coup d'une colombe enroulée.
Charmante jolie ville de la France aux mille et une vertus,
abondante de charmes éternels et de finesses pointues.
Besançon, aux ruelles étroites couleur ombre que j'explore
sous la lueur matinale argentée étendue de l'aurore.
Aux maisons de pierre et aux toitures rongées par l'hiver,
attaquées par la rouille qui frappe durement le fer.
Capitale de la Franche-Comté où ton ciel toujours pleure
et les rayons d'hiver oublient presque tes belles demeures.
Aux murs gris couverts par l'épaisse mousse
où glisse une pluie pointilliste à allure triste et douce.
Ville de ferveur religieuse, autant noble que fière
qui abonde en vie et en gens pleins de cœurs et sincères.
Entourée de paysages qui défilent toujours dans mes yeux
et d'eaux fluviales qui glissent sous tes ponts à air silencieux.
Petite Ville paisible, pour une vie comme la mienne tourmentée
qui ne peut rester insouciante dans ta pudeur enclavée.
Lieu saint, cénotaphe de mon passé fertile où j'ai connu ton charme,
sous un ruissèlement du Doubs à cadence naïve et calme.
Amoureuse fille de ma jeunesse de vingt ans, eau vive calme,
fontaine divine que ma conscience dévastée à ce jour réclame.
Jeune dame universelle dont je garderai les plus beaux souvenirs,
les rêves, les soucis, les aigreurs, les chagrins, les soupirs.
Poème extrait de mon recueil ALCOOL DE GENTIANE
ISBN : 960-630-040-4 Athènes-2004