Espoir originel
L’envie de m’arracher et de prendre un verre,
Au travers miroité d’un ciel de désert,
Où ma parole, enfin, trouvera son écho,
Son aile pour demain, un semblant d’stéréo,
Pour appeler l’espoir…
Pour appeler l’espoir.
La lune ankylosée d’la nuit passagère,
Qui guette sans pitiés nos humbles colères,
Pour déposer ses mains acérées de couteaux,
Quelque part sur nos reins et sur nos sombres mots,
En quête d’espoir…
En quête d’espoir.
Le combat commencé, déjà millénaire,
Ridicule et ridé, imbibé de bière,
Où le pain quotidien amnésie nos cerveaux,
Au bal des pantins faut chercher au berceau,
Un semblant d’espoir…
Un semblant d’espoir.
La fille convoitée et son homme primaire,
Pour un tableau dressé d’un futur pépère,
Une goutte de chagrin dans un ciel si beau,
C’est un peu le parfum qui recouvre la peau,
D’un nouvel espoir…
D’un nouvel espoir.
Et voici le brasier, les torrents d’éclairs,
La voix énamourée brisée de lumière,
Dans l’éclat surhumain des rêves marginaux,
Où s’abat l’entretien des cœurs mégalos,
Débordant d’espoir…
Débordant d’espoir.
Et le monde habité par cette étrange guerre,
Fini par oublier qui n’sont pas seuls sur terre,
Qu’en d’dans il y a bien une place, un préau,
Pour abriter le bien et le chant des oiseaux,
Transporteurs d’espoir…
Transporteurs d’espoir.
Et le monde habité par cette étrange guerre,
Finira par changer sous l’œil éphémère,
D’un fou-rire enfantin, son envie de fléau,
De pognon assassin, sous le chant des marmots,
Encore plein d’espoir…
Encore plein d’espoir !
Et moi bien accoudé à ce bar sanctuaire,
Où toutes mes pensées gravitent dans l’univers,
J’imagine d’instinct, d’la pointe d’un stylo,
Qu’la vie n’a vraiment rien d’un illustre cadeau,
Mais que d’y croire… Oui.
Mais que d’y croire…
N’est-ce pas ça, l’espoir…
N’est-ce pas ça, l’espoir ?
Loïk Perrin
![](http://www.holisticattitude.com/wp-content/uploads/espoir_bougie.jpg)