QUATORZE JUILLET 2016
Pur symbole, la Tour Eiffel était parée
De tous ses feux. Grande liesse s'est emparée
Du peuple fervent qui mu d'une même ardeur,
Repousse de son poing les oiseaux de malheur.
La centenaire tour, ce cœur follet de France,
Se prend à être belle et donne dans l'outrance.
Enflamme de rougeur en timide donzelle
Au fond du ciel obscur sa quille haute et frêle.
Elle arbore ce soir un habit scintillant
Des torrides couleurs d'un brasier pétillant :
Coquelicot et bleu, rose vif et vert jade
Jaune soufre et argent, lilas et orangeade...
La Marseillaise alors, de façon enfantine
De sa boîte à musique égrenant la comptine,
Éclate quelque bulle au teint blanc, rouge ou bleu
Qui divague en mimant un serpent onduleux.
La belle coquetait en voiles chamarrés....
Soudain, le cauchemar ! La haine et la terreur !
La fierté cocardière a plongé dans l'horreur
Et notre oeil hébété d'indicible s'imprègne
Cependant qu'Ã nos pieds, c'est tout Nice qui saigne.
De notre bras armé combattons cette engeance !
Portons haut nos valeurs, refusons la vengeance !
Rien ne saura briser notre âme haute et dure !
Car dans l'adversité notre flamme perdure.
N.G.
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