Surtout pas mon aube!
Je la veux bien comme elle était toujours
Pure comme l'âme de ces petits enfants
Fraîche comme ces oiseaux tout autour
Envoûtante comme les mystiques chants
Surtout pas mon aube, elle est mon amour !
Pas de chiens errants en quête de chairs
Je laisse, déçu, l'après-midi et même la nuit
Enfermez ma vie à ce qui doit vous plaire
J'ai mon aube qui attend, j'admets l'ennui
Surtout pas mon aube, elle est ma mère !
Je ne veux d'ivrognes, je veux sa propre odeur
Elle est ce mélange d'arômes que seul je goûte
Je vous cède le crépuscule aux belles couleurs
Je vous cède, à contre cœur, même la route
Surtout pas mon aube, vous souillez et je meurs !
Je lave la face du jour avec sa très douce rosée
Et la journée est pour mon esprit un beau poème
Mon cœur déjà bien régalé est cet aède posé
Qui récite haut à sa bonne compagnie ce qu'il aime
Surtout pas mon aube, prêt à tout, que nul n'ose !