La musique dans ma tête,
La fatigue dans mon ventre,
Cette folie qui me guette,
Chaque fois que je rentre,

Et cette feuille blanche,
Qui m’attend tous les soirs,
Et moi qui me penche,
Vers un autre brouillard,

(Crescendo)

Espérant y trouver,
Une bulle d’oxygène,
Un cœur protégé,
Battant loin des chaînes,

Un semblant de répit,
L’ombre de ta main,
Une caresse jolie,
Ton sourire au matin… (Cri)

(Silence)

Je déverse des mots,
Comme un torrent de pluie,
J’écoute mon écho,
Chaque fois qu’il s’ennuie,

Je perds le nord,
Au fond de mon encre,
J’envisage un décor,
Puis je lève l’ancre,

(Crescendo)

Je me laisse dériver,
Vers des flots interdits,
Où seules mes pensées,
Osent te voir ainsi,

Et je crie ma colère,
Comme hurlent les loups,
J’m’essouffle dans mes vers,
Oui mais toi tu t’en fous… (Cri)

(Silence)

Alors, je me résous,
A revenir sur terre,
A vivre comme vous,
Humains solitaires,

Ma télé, ma voiture,
Un verre pour la soif,
Un p’tit coin de verdure,
Le vent qui décoiffe,

(Crescendo)

Oui mais rapidement,
Ce monde morose,
Fait bouillir mon sang,
Il me faut ma dose,

Alors je m’injecte,
Ce venin délicieux,
La prose suspecte,
Illumine mes yeux ! (Toute la puissance vocale)


Loïk Perrin