Lune insolite auréolée qui scintille
Accule l’ombre dans ses moindres recoins
La nuit timide s’abrite sous les brindilles
Feuilletées de l’arbre qu’elle prend à témoin
L’ombre soumise se couche au pied
Du soleil levant prêt à s’incliner
Sur les bourgeons des cœurs brisés
Sculptés sur l’écorce du tronc ridé
Les cris des mouettes annoncent le retour
Des pécheurs qui s’éloignent du grand large
Ombres qui s’affairent à contre jour
Des embarcations qui s’approchent du rivage
Le silence est plus éloquent
Que la parole qui fuse sans raison
Bénie soit la séparation
Qui ravive dans les cœurs la passion
Charef