Le prêtre ce matin à l’église, a prêché,
Les mots que j’espérais, il ne les a pas dits :
Qu’un couple ne peut pas vivre sans se toucher,
J’ai écouté, déçu, sa lente psalmodie.
‘Le mariage sans acte d’amour est pêché’,
Voilà ce que j’aurais voulu entendre,
Mais ces mots, il ne les a lâchés,
Rien ne le qualifie pour la carte du Tendre !
Et moi, j’ai décroché pour penser à Marie,
Qui avait fait confiance à l’Ange Gabriel,
Elle qui est chargée, à Dieu de donner vie,
Non, elle n’en revient pas que ça tombe sur elle.
Comme l’avait prédit le prophète Isaïe,
Oui, Dieu avait choisi de devenir humain,
Mais par l’intercession de son seul Esprit Saint,
Et j’avoue humblement que je ne l’ai compris.
L’Église veut que l’homme et la femme soient un,
Et qu’ils ne fassent qu’un en une seule chair,
Joseph ne donna point ni reçut de câlins,
Marie fut sans pêché, avec Dieu toujours claire.
À Fatima elle apparaît éblouissante,
Au cœur immaculé demandant dévotion,
Combien mystérieuse est cette Incarnation,
Qui priva les amants de toute relation !
Depuis au Portugal, on célèbre la Vierge,
Les fidèles au sanctuaire, se traînent à genoux,
Récitant leurs Ave, ils vont brûler des cierges,
‘Vous êtes toute belle, et nous sommes à vous !’
Que le Dieu tout puissant daigne me pardonner,
S’il pense, qu’à l’église je blasphémais,
Mais je ne puis penser qu’il ait pu humilier,
Condamner à l’Enfer deux êtres qui s’aimaient.
Dumnac
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