Au pays du sirocco et des merveilles
Dévidoir de grand-mère
Qui mâche sa laine
Il embrasse même la terre
Lui livrant un baiser de sa haine
S'en va l'oiseau, cuit la pierre
D'où vient-il, où il nous mène?
Seul le défie un appel à la prière!
Fuseau toujours pressé
Il sait accumuler ses forces
Lui conviennent trop et assez
Il ne s'arrête quand il s'amorce
Et dans le souffle du feu il est placé
Il s'entête et il s'efforce
Ne lui convient qu'un rêve glacé!
L'éternel Sirocco de Kairouan
Éveille les dormeurs de l'Aile Verte
Les ruelles sont traversées de large en long
Des portes oubliées sont ouvertes
Remontent partout d'agréables chants
Aux vivants, une brise est offerte
Et Sirocco de Kairouan n'est méchant!