Kairouan, sirocco et vent de mer
***
Quand le Sirocco insiste
Et la terre est une tanière
Le corps cuit ne résiste
A la force et à la manière
Sont flammes même les pistes
**
Et se réveille le vent de mer
De son sommeil diurne qui dure
Mais, en lui, rien n’est amer
Et de lui vient la bonne cure
Se rassurent les jeunes mères
**
Le matin, le sirocco rouge attaque
Et il fait de grands ravages
Puis vent de mer contre-attaque
Il tourne en douceur la chaude page
Les fenêtres s’ouvrent, les portes claquent
**
Tout est partout bonne fraîcheur
La pluie devient une douce rosée
Ne ruissellent plus les sueurs
Et se sont battus les opposés
Béni soit alors le vent de mon cœur !
**
Et sortent les gazelles de Kairouan
Fraîches comme les petits oiseaux
Se dévoilent un bel œil très déroutant
Et des cheveux caressés par les ciseaux
Vivent le charme et le beau temps !
**
Kairouan, la nuit et le grand plaisir
Et je remercie bien vent de mer
Sympathique vent, le seul à choisir
Sont très loin chassées les chimères
Et vaque Kairouan à ses loisirs !