Trop !...
Un coin de verdure
Qu’on n’a pas su préserver.
Ce bruit qui perdure
Jusqu’à nous liquéfier.
Je veux du silence
Pour pouvoir entendre
Ce souffle dans les branches,
Le doux frémissement.
La terre qui se balance
Aux rythmes des saisons
Pleure les murs de béton
Qui encerclent nos raisons.
Un coin de verdure…
Un semblant d’air pur…
Illusion !
Trop de décibels, de cacophonie…
De villes sans âme
Se nourrissant de drames.
Trop…
Trop de tintamarre
Et d’enfants devenus braillards
Ă€ force de marcher dans le noir.
Trop… De nuages bas
Couvrant leurs horizons.
D’images qui défilent…
De mauvais déclics…
De fils Ă©lectriques.
Trop…
Trop d’automobiles
Qui chauffent sur le bitume.
Et rendent immobiles
Nos petits Esprits Rétrécis.
Trop de bitume
Macadamisant nos vies.
Trop…
Stop !
Je veux la lumière…
Je veux le silence
Pour pouvoir entendre
La terre qui se balance…
Ce doux frémissement
Et le chant des mésanges
Comme unique chanson.
Je veux du silence
Je veux de l’espace
Pour marcher en paix
Pour trouver la « Paix ».
Du vert sous mes pieds
Pour courir pieds nus.
Et des arbres autour
Pour bien ombrager
Nos « ridicules » songes.
Trop…
Stop !
Je veux qu’on débranche
Et même si ça dérange
Ces idées pesantes…
Trop de papier,
De boîtes aux lettres
Qui régurgitent
De prospectus inutiles.
Trop de détritus
De fumées d’usine
Ă€ force de recyclage
Trop…
Trop de cœurs arides
De gens avides
De mauvais sens
De contre sens
Et de « j’m’en balance. »
Trop…
Trop de « pas assez »
De sentiments, de valeurs justes,
Et de bons sens !
Trop…
De « pas assez » d’air pur !
Trop de lits trop vides
De « pas assez » de mots velours
Et d’Amour vrai.
Stop !
Je veux du silence
Je veux la lumière…
La lumière du jour.
Et au soir tombé
Celle de la Chandelle.
Trop…
je veux du silence
Et des marches arrière,
Et en avant toute.
Et marcher à l’envers !
Stop !
Je veux qu’on débranche
Et même si ça dérange,
Pour ne plus entendre
Ce bruit qui perdure
Jusqu’à nous liquéfier.
Trop….
Stop !
(Planèt’Poésie – CLA 23.09.2005)
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"On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux." Antoine de Saint Exupéry