Encapsulé de neige,
Et de laine encéphale,
Je regarde le manège,
De cette vie succursale.

Les yeux dans l’habitude,
D’une nuit sans étoile,
J’inspire ma solitude,
Et dépose ma toile.

Peindre dans le silence,
L’encre de l’idéal,
Mes mots sont en transe,
Glacés au terminal.

J’avance dans ce couloir,
Où la lune me voile,
La gorge dans le brouillard,
Sous la chaleur du poêle.

Et le chien me regarde,
D’un regard de dédale,
N’comprenant ma mégarde,
Solitaire sans escale.

L’océan littéraire,
Dans mon âme s’entoile,
Je succombe à ses airs,
Que nul ne dévoile.

Perdu dans ma capsule,
Je vous offre l’opale,
De ma plume crépuscule,
Qui n’a cure des scandales,

Et c’est en majuscule,
Que j’retourne dans ma cale.

Loïk Perrin